L’épreuve de note de synthèse constitue désormais l’unique épreuve commune à tous les concours d’accès à l’ENM. À partir d’un dossier constitué de plusieurs documents de nature diverse (articles de presse, jurisprudence, extraits de doctrine…) se rapportant à des problèmes judiciaires, juridiques ou administratifs, il s’agit de rédiger une synthèse répondant à un sujet donné. Par exemple, en 2024, la note de synthèse soumise aux candidats des premier, deuxième et troisième concours portait sur « la protection des données personnelles de connexion » ; en 2023, le sujet portait sur « la justice pénale négociée ». L’épreuve est d’une durée de cinq heures et est affectée d’un coefficient 3 pour les trois voies principales d’accès à l’ENM et d’un coefficient 4 pour le concours professionnel.

S’agissant d’un exercice nouveau pour la plupart des candidats, rarement pratiqué dans les Universités ou dans la vie professionnelle, la note de synthèse est souvent redoutée ; voici quelques conseils pour la réussir.

1° Définir un ordre de lecture (25-30 min) :

L’épreuve de la note de synthèse n’est pas un exercice de lecture rapide et tous les documents n’ont pas la même importance ! Certains méritent une attention particulière et une lecture approfondie quand d’autres peuvent être simplement « survolés ». Cette sélection est indispensable pour finir votre devoir dans les temps. D’ailleurs, il est préférable de lire les documents les plus importants au début de l’épreuve, à un moment où votre capacité de concentration est la plus élevée.

Pour y parvenir vous devez respecter deux étapes :

– analyser le sommaire en identifiant pour chaque document sa nature, sa date et son thème. Par exemple on ne passe pas 30 minutes à essayer de comprendre la portée d’un arrêt de la   Cour de cassation ou d’un texte de loi si un article de doctrine présent dans le dossier en fait une présentation synthétique ! Si deux documents portent sur le même sujet, il faut lire le plus récent. Quant aux articles de presse, sauf exception, ils peuvent être lus plus tard et de façon plus superficielle. 

– survoler rapidement le dossier : la lecture des sous-titres ou des gras de chaque document vous permettra de mieux identifier les grands axes du dossier et la composition de chaque document. Vous pourrez alors sélectionner les documents les plus complets et les plus pertinents.

2° Prendre des notes de façon organisée et synthétique (1h30-1h45)

Une fois défini l’ordre de lecture, il convient de lire les documents prioritaires et de prendre des notes au fil de cette lecture. Attention ces notes doivent rester synthétiques. Ne reportez sur le brouillon que les idées les plus importantes. Il ne s’agit en aucun cas de recopier tout ou partie du document. A cet effet, il est préférable de lire un passage en bloc puis de prendre des notes.

Par ailleurs, utilisez une couleur distinctive pour faire ressortir les idées clés (par exemple le plan apparent d’un article ou ses sous-titres). Cela facilitera l’identification des thèmes du dossier et la construction du plan.

3° Construire le plan (45 min)

Le plan de la note de synthèse doit respecter certaines règles. Il doit s’agir d’un plan en deux parties et deux sous-parties. Les titres doivent être :

– neutres : il ne s’agit ni de disserter, ni de donner votre point de vue sur le sujet mais de mettre en évidence les idées qui ressortent objectivement du dossier.  

– concis : évitez les phrases ou les titres de plus d’une ligne.

Le plan doit être :

– compréhensible : il repose sur une logique immédiatement perceptible (ex : notion/régime ; principe/exception ; pourquoi/comment ; etc.).

– équilibré : le principe de la note de synthèse est de recouper les informations contenues dans les différents documents. Chaque sous-partie doit donc faire référence à plusieurs documents. Il faut également éviter les gros déséquilibres. Par exemple, il n’est pas possible de faire une sous-partie qui se réfère à deux documents et une autre sous-partie qui se réfère à sept documents. Cela traduit un problème de cohérence. Bien sûr cela vaut aussi pour la taille des développements. Tout au plus, les IA et IIB peuvent être légèrement plus courts que les IB et les IIA (environ ≤ 10%).

– détaillé : vous devez intégrer sous chaque sous-partie les 2/3 des idées clés que vous allez développer. Cela vous permettra de vérifier la cohérence/ l’équilibre du plan et facilitera le travail de rédaction.  

4° Rédiger son devoir (1h30/1h45)

La rédaction est une étape essentielle. Vous devez privilégier une rédaction simple et précise. Vos phrases doivent être courtes. N’abusez pas des mots de liaison ni des tournures complexes. Faites apparaître entre parenthèse les documents que vous utilisez (pas de nouvelle idée sans référence à un ou plusieurs documents).

Bien que la taille du devoir soit limitée, aérez un minimum vos développements. On doit voir, notamment, qu’il existe une structure dans chaque sous-partie, ce qui implique d’identifier des paragraphes par des retours à la ligne. 

5° Relire son devoir (10 min)  

Il est nécessaire de prévoir 5 à 10 minutes de relecture. Corriger une faute d’orthographe, ajouter un mot manquant dans un titre, etc. Ce sont des détails qui comptent. Profitez également de la relecture pour vous assurer que vous avez bien cité tous les documents !

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