Que vous soyez étudiant, fonctionnaire ou salarié du privé, en présentant votre candidature à l’un des trois concours d’accès à l’ENM, vous vous lancez un véritable défi. En effet, la difficulté des épreuves, l’étendue du programme et le niveau élevé de sélection ne sont plus à démontrer. Raison pour laquelle l’aspect psychologique joue un rôle déterminant dans votre réussite. Il faut savoir garder le moral, maîtriser son stress, gérer ses émotions et accroitre la confiance en soi. Pas si facile ! 

Voici quelques conseils pour y parvenir : se constituer un planning de révisions raisonnable, multiplier les entrainements, ne pas hésiter à se faire coacher, adopter une hygiène de vie équilibrée et prévoir un plan B en cas, malheureusement, d’échec. 

Se constituer un planning de révisions raisonnable 

Pour garder le moral, il faut commencer par établir un planning de révisions qui soit raisonnable. En effet, si vous préjugez de vos forces avec un planning intenable, vous perdrez très vite le contrôle de la situation, d’autant que la fatigue produira son effet négatif. Pour ne pas non plus vous laisser déborder par le temps qui filera très vite, nous vous conseillons d’anticiper et de vous constituer un planning très précis de révisions. Ayant plusieurs matières à réviser et plusieurs types d’exercices, n’hésitez pas à privilégier la technique de la récurrence, c’est-à-dire travailler la même matière ou le même type d’exercice toujours au même moment de la semaine. Cela facilitera l’instauration de repères et produira un effet positif. Plus vous vous verrez avancer, moins vous serez pris par le stress. N’hésitez pas à élaborer un tableau d’avancement de vos révisions, que vous consulterez régulièrement pour vous encourager, avec un code couleur : en rouge ce qu’il reste à revoir ; en vert ce qui est acquis, par exemple.  

Plus vous aurez un temps de préparation conséquent, plus ce sera facile de gérer la dimension psychologique. Rien n’est pire que de travailler dans la précipitation ! Le concours de l’ENM nécessite une préparation de plusieurs mois. 

Multiplier les entrainements 

Le meilleur moyen de développer la confiance en soi, c’est de se voir progresser ! Et pour progresser, il faut s’entrainer de manière régulière et conséquente sur l’ensemble des épreuves au programme 

Pour cette raison, l’inscription dans une prépa est fortement conseillée. Cela vous permettra d’avoir un planning régulier de concours blancs ainsi qu’un suivi de votre progression. Faites un tableau où vous conserverez vos notes et vos appréciations par matière, vous aurez une vue d’ensemble de votre parcours.  

N’oubliez pas de prendre le temps de tirer toutes les leçons, une fois votre copie corrigée et annotée, de votre travail. Qu’avez-vous réussi ? Où pouvez-vous faire mieux ? Quelles erreurs avez-vous commises ? Prenez du recul sur les remarques qui vous auront été faites par vos correcteurs et n’hésitez pas à les solliciter si vous ne comprenez pas un point ou si vous avez un doute sur une manière de procéder. Ensuite, n’oubliez pas de lire les corrigés avec grande attention, pour vous en inspirer dans vos prochaines copies.  

Ainsi, les étudiants de la prépa mission-magistrat peuvent rendre jusqu’à soixante copies selon la prépa choisie. De la sorte, ils acquièrent les bons reflex, de manière progressive. Ils bénéficient de corrigés rédigés qui leur permettent, par mimétisme, d’améliorer leurs devoirs très rapidement.  

« Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage, 
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage, 
Polissez-le sans cesse, et le repolissez, 
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez ».  

Ne pas hésiter à se faire coacher 

Il faut savoir prendre appui sur sa famille et sur ses amis durant cette période parfois délicate. Ne restez surtout pas seul(e) ! Un regard extérieur est toujours bon à prendre, surtout quand vos révisions s’intensifieront et que vous aurez du mal à prendre le recul nécessaire. 

Vous pouvez même, d’un commun accord, investir une personne de votre entourage de la mission d’être votre « coach » durant toute la durée de votre préparation. Cela peut être un membre de votre famille ou un(e) ami(e). L’important est d’avoir une confiance absolue en cette personne qui sera chargée de prendre régulièrement de vos nouvelles, de vous écouter et vous encourager, de faire le point de temps en temps avec vous. 

C’est une dimension qu’il ne faut pas négliger. Les étudiants de la prépa mission-magistrat apprécient tout particulièrement le fait d’avoir un tuteur avec qui élaborer une stratégie de révisions efficace et échanger régulièrement. Cela permet d’éviter les fausses routes et les coups de blues.  

Adopter une hygiène de vie équilibrée  

Bien trop de candidats surestiment leurs facultés à gérer leur stress et les baisses de moral éventuelles durant l’année de préparation du concours ! Or, c’est une année qui peut être très éprouvante ; il n’y pas de honte à l’admettre. Par conséquent, vous devez veiller à votre bien-être en adoptant une hygiène de vie équilibrée et en pratiquant régulièrement votre activité préférée. Ce n’est pas parce qu’il faut investir beaucoup de temps dans votre préparation au concours qu’il faut stopper tout loisir ou activité récréative. Bien au contraire. Rien de tel qu’un peu de sport pour vous « vider l’esprit » ! 

Programmez, également, des sorties culturelles entre amis qui, d’une pierre deux coups, vous permettront tout à la fois de sortir de vos révisions et de développer votre culture générale, ce dont vous aurez besoin pour la première épreuve d’admissibilité notamment.  

Prévoir un plan « B » 

Compte tenu de la sélectivité du concours d’accès à l’ENM, il peut être opportun, malheureusement, d’anticiper un éventuel échec. Le pire doit toujours être envisagé ! Pour cela, vous pouvez d’ores et déjà prévoir de préparer le concours en deux, voire trois années au lieu d’une. Vous pouvez aussi prévoir une alternative à l’ENM. À ce titre, n’oubliez pas les autres voies possibles d’accès à la magistrature. Tel est le cas du métier de greffier par exemple qui comporte des passerelles pour rejoindre, à terme, le métier de magistrat. Mais vous pouvez aussi avoir envie de vous diriger vers des filières totalement différentes : une thèse de doctorat, une année d’étude à l’étranger, les Instituts d’Études politiques, une école de commerce, etc. Quoi qu’il en soit, ne restez pas sans aucune perspective et anticipez les résultats du concours !

Par Fanny Luxembourg, responsable de la prépa mission-magistrat du CFJ 

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